Le 1er mai est reconnu et célébré comme la Journée internationale des travailleurs, le 1er mai ou la fête du travail dans la plus grande partie du monde. Bien que les États-Unis célèbrent la Fête du Travail le premier lundi de septembre, la fête internationale prend ses racines dans le mouvement ouvrier radical des États-Unis à la fin du XIXe siècle. Le 1er mai est l’occasion d’honorer les réalisations de tous les travailleurs du monde.
Comment tout a commencé ?
La Journée internationale du travail commémore le 1er mai 1886, lorsque plus de 300 000 travailleurs aux États-Unis ont déclenché une grève pour revendiquer la journée de travail de huit heures. Bon nombre des célébrations du 1er mai commémorent l’affaire Haymarket.
A cette époque, une grève aux usines McCormick est punie par la police par ordre des dirigeants refusant de réduire la durée de travail. La répression entraîne des mouvements de protestations qui vont tourner au drame. Seulement trois jours après la grève, des manifestants ont été tués au cours de l’explosion d’une bombe et des violences qui ont suivi l’intervention de la police lors d’un rassemblement de travailleurs à Haymarket Square, à Chicago. Ces manifestants sont considérés par beaucoup comme les « Martyrs Haymarket ». Huit personnes ont été inculpées et quatre anarchistes ont été pendus en lien avec l’explosion. La grève s’est dissipée peu de temps après.
Quelques années après l’affaire Haymarket, certains partis travaillistes en Europe ont pris la défense des Martyrs de Haymarket et ont poursuivi la lutte pour la journée de travail de 8 heures. En 1889, la Conférence Socialiste Internationale a déclaré que le 1er Mai était la célébration commémorative connue dans le monde entier. Aux États-Unis, la fête du Travail a été commémorée en septembre 1894.
Un temps pour l’activisme moderne
Au cours du siècle dernier, la Journée internationale des travailleurs est devenue une célébration mondiale des droits syndicaux et une journée dédiée à l’activisme des droits des travailleurs. En France, c’est en 1947 que le 1er mai est déclaré officiellement jour chômé, payé et férié dans le Code du travail. Et même si les Etats-Unis ne reconnaissent pas le 1er mai, la fête du travail est célébrée dans de nombreux pays et est l’occasion de nombreuses manifestations ouvrières.
En 2015, la célébration mondiale a surtout été marquée par des manifestations pacifiques. À Jakarta, en Indonésie, des milliers de syndiqués ont défilé pour améliorer les conditions de travail. À Durban, en Afrique du Sud, divers syndicats ont manifesté contre la violence xénophobe dans le pays. En Italie, Susanna Camusso, dirigeante syndicale, a envoyé une gerbe de fleurs à la mer à la mémoire des migrants qui sont morts en essayant d’atteindre les côtes européennes.
Mais alors pourquoi offrir du muguet ce jour là ?
Offrir du muguet au printemps était commun à l’époque médiévale, mais il semble que cette tradition ait été officialisée le 1er mai 1561 lorsque le roi Charles IX, ayant reçu un brin lui-même, décide de retourner le geste et d’offrir, à son tour, du muguet à chaque femme de sa cour.
Dès lors, la tradition a continué et dans l’histoire plus récente est devenue liée au mouvement des droits des travailleurs après que les manifestants portaient du muguet sur le revers de leur veste pendant leurs marches.
Aujourd’hui, les familles de toute la France se lèvent tôt le matin et vont dans les bois pour cueillir les fleurs et offrir les petits bouquets aux proches et aux amis. Selon Le Figaro, plus de 60 millions de brins de muguet sont vendus chaque année en France, représentant un marché officiel d’environ 24 millions d’euros.
Les organisations caritatives et les organisations syndicales sont autorisées à vendre des bouquets de muguet dans la rue, le 1er mai, dans la mesure où elles respectent certaines règles, telles que le maintien d’une distance minimale d’au moins 40 mètres du fleuriste le plus proche et s’abstenir d’ajouter des fleurs de toute autre nature à leurs offrandes.
Clémence.